Projet Canada

Des semaines, des mois que je veux écrire ce billet, il devait même être publié le 10 juillet, mais suite à un énième contre temps, j’ai eu peur que ça me porte malheur. Moi superstitieuse ? Si peu.. Mais, maintenant que tout sûr et certain, je peux le dire.

En avril, j’ai envoyé un dossier d’inscription à Montréal et après quelques croisages de doigts sur twitter, j’ai reçu la bonne nouvelle; j’étais acceptée ! En septembre, je ferai ma rentrée à Sciences Po Montréal.

Après ça, il a bien fallu que je me décide, « je repars en résidences universitaires, je prends un appartement ou je fais une colocation ? » La résidence c’était hors de question, toute seule dans ma petite chambre, j’allais déprimer au bout de deux jours. Le seul point positif, c’est qu’on croise du monde à la cuisine ou autre et avec qui on peut sympathiser. Mais je me connais, je suis plutôt ermite. Alors, pour l’appartement finalement ça revenait à la même chose et en plus, chose non négligeable, niveau financier ce n’est pas très avantageux.
La dernière option c’était finalement la colocation, option inenvisageable pour moi y a deux ans quand je suis partie, comment j’allais partager le quotidien de personnes que je ne connais pas ? ET si je n’y arrivais pas ? …
Et force est de constater que j’ai mûri, changé et que ça s’est imposé de soi-même. C’est la meilleure solution pour moi, déjà au niveau financier et surtout niveau social! La fac que ce soit en France ou à l’étranger si on ne connait personne, c’est difficile de créer des contacts dès les premiers jours, alors là c’était parfait, ça me forcerait à parler, à voir des gens à l’extérieur des cours et à me faire beaucoup plus vite à cette nouvelle vie que si j’étais isolée. Pas question de refaire les mêmes erreurs que la première fois. Alors, j’en ai trouvé sur internet et je suis partie les visiter (trop peur d’avoir une mauvaise surprise en arrivant ou quoi). Et c’est à ma dernière visite, le samedi matin, que j’ai trouvé. J’avais l’intuition que ce serait eux et l’intuition a été confirmée. Ils sont hyper gentils, adorables et dès que j’ai mis les pieds chez eux, j’étais chez moi !. Petite particularité, c’est une famille, ce qui pour moi est très rassurant. Le copain de ma soeur n’a pas compris, il voulait que j’aille dans une coloc où on faisait la fête tout le temps. Rien en m’empêche de sortir mais, au quotidien, ce n’est pas moi, j’ai et aurai besoin de sécurité et de cocon. C’est donc soulagée que je suis rentrée en France

« Mais tu aurais pu le dire à ce moment-là ? » vous allez me dire. Bah oui mais non, parce qu’à côté il y avait les histoires de papiers. Grosse mise sous pression pendant plus d’un mois. Après un premier mail à l’ambassade, disant que vu ma situation il fallait faire une nouvelle demande de papier. Les dits papiers qui sont refusés parce que je ne peux pas justifier toute la période 2012-2015 (et 2015,  à moins qu’on m’ait caché des choses, on y est pas encore). Alors, en désespoir de cause et complètement desséchée à force de pleurer, j’ai envoyé un mail à l’université. Contacter l’université est-ce que j’aurais dû faire dès le début,  parce qu’on m’a répondu que si les papiers n’étaient pas expirés je pouvais encore les utiliser! Alléluia!.
Et finalement, coup de théâtre mes papiers refusés me sont finalement accordés. En fait, deux demandes se sont croisées parce que la Poste pensait avoir perdu les papiers de la 1ère demande.. La 1ère a donc été refusée, et la 2ème acceptée (je n’ai toujours pas compris pourquoi). Il a ensuite fallu que je fasse une demande pour mon ultime papier (mon permis d’études). Demande faite juste avant de partir à Brighton, en me disant que si jamais il manquait un papier ce n’était pas trois jours qui changeraient quelque chose. Et j’ai bien fait, à mon retour ma demande était acceptée! Depuis vendredi je peux enfin souffler, après avoir failli mourir d’angoisse.

 

Le Graal

Le Graal

 

Et sinon, ça va, tu es contente ?
Oui! Même si je ne pourrais jamais me séparer d’une petite angoisse, faute d’une confiance en moi complètement inexistante. Je sais que j’ai fait les bons choix, tout ce que je ressens c’est que de toute façon c’était la suite logique des choses, il  ne pouvait pas en être autrement. Je suis très heureuse et les seuls moments où je doute, je n’ai qu’à me souvenir de ma peine et de toutes les larmes que j’ai versées quand je pensais que ce projet ne se ferait pas. J’ai bien quelques doutes, je ne me pense jamais capable de faire les choses et tant, que je n’aurai pas vu que mes choix sont bons, j’aurais des doutes sur mes certitudes (c’est bon tu suis ?). Mais mes peurs/doutes s’arrêtent là, j’ai mûri, évoluée, je ne pars pas pour les mêmes raisons et surtout  je ne suis plus dans le même état que lorsque je suis partie il y a deux ans! Et ça, si vous saviez comme ça me rassure! J’ai encore honte d’avoir échoué la première fois, mais je compte bien me rattraper, on m’a donné une seconde chance et, il est hors de question de la gâcher!

Tout ça pour dire que dans quatre semaines, je m’envole pour Montréal.

 

Arrivée sur le Saint-Laurent

 

 

PS: merci pour les doigts croisés! Et merci infiniment à celles qui m’ont remontée le moral.

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Mon Montréal

Dans cet article, pas de parcours précis à faire, pas de lieu à voir absolument. Parce que je n’ai aucune prétention à dire ce qu’il faut ou non voir. Tout dépend des gens, de leurs centres d’intérêts, de leur préférence, de leur sensibilité.

Mon Montréal, ce sont ces rues où toutes les maisons me font rêver et dans lesquelles je n’ai pas peur de marcher, même à la nuit tombée..    Ce ciel, un peu moins bleu, un peu plus pur qu’ici. Ce soleil, qui tape comme pour nous rappeler qu’il est bien là, pour nous réchauffer. Ces ruelles, qui semblent glauques et finalement pas du tout. C’est la vie, plus douce qu’ailleurs, pas parfaite non, juste plus douce. Ces québécois d’une gentillesse et d’un sens du contact inouïs et à toute épreuve. Cet accent, qui me fait souvent sourire et me réchauffe le coeur. Ces smoothies (prononcez smooties) pris à n’importe quelle heure et tous les jours.

Ces énormes pâtisseries qui nous font écarquiller les yeux les premières fois, et deviennent tout à fait banales au bout de 3-4 jours. Ces cheesecakes à 10 000 calories la part, mais qui donnent un avant goût du paradis et où je dis à chaque bouchée « je peux mourir, juste là maintenant ». Ce sont ces sculptures qui apparaissent comme par magie à un coin de rue.. Ce mélange d’architecture dans une même rue. . Ces parcs si paisibles qui ne donnent comme seule envie , de lire et de regarder le temps qui passe, pour une fois sans nostalgie. Ces restos, où l’on peut manger à toute heure, et ça pour moi la « mangeuse » c’est génial :).

C’est cet endroit, que j’ai quitté deux fois avec regrets mais où je me sens chez moi. C’est cette ville, dans laquelle mon avenir m’attend caché au coin d’une rue.

Place aux photos, (absolument pas dans l’ordre) qui ne rendent pas justice à ces vacances hors du temps, à cette ville merveilleuse ni à ce que je ressens.

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PS: Si vous voulez quelques infos, je peux faire un billet ou bien je répondrai à vos questions avec plaisir ! 🙂

Un petit tour et puis s’en va

Voilà, après 2semaines, un peu hors du monde, Le décalage horaire aidant, la réalité reprend ses droits.
Celle des bagages, celle oú l’on se rappelle que notre vie n’est pas ici et que samedi arrivera. Celle où l’on commence a se reprojeter dans la future routine.
Le retour sera brutal… Aussi dur, que les vacances ont été merveilleuses. Mais le jeu en vaut la chandelle. Je ne peux pas encore les résumer, c’est tout chaud encore et je n’ai pas le recul necessaire. Heureusement j’ai tenu un carnet qui me rappellera,certains détails.
Je sais juste, que j’ai volé du temps au temps. Et c’est une chose précieuse.
Demain à la même heure, nous serons en France. Pour ces dernières heures, je vais essayer de les savourer et laisser ma déprime et mon stress de côté.

Au revoir Montréal, à bientôt. Merci!
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Edit: je devais publier hier, pas eu le temps.. on vient d’atterrir.

Petits bonheurs (5)

J’aurais pu écrire, cet article la semaine dernière, mais je n’avais pas envie de prendre le clavier. Donc on va pas chipoter, voilà les petits bonheurs de cette semaine.

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Comme l’article est écrit sur mon iPad, je n’arrive pas à centrer les photos… Oui, je ne suis pas douée.

1. Notre premier « pot » à peine arrivées.
2. Coucou l’écureuil (d’ailleurs je les attire, j’en suis sûre )
3. Petit déjeuner typique, pancakes et sirop d’érable.
4. Le lac aux castors. Un bout du paradis, j’en suis sûre.
5. La vue du balcon. À chaque fois je réalise ma chance d’être ici.
6. Un vrai cheesecake bien calorique. Mais bon.

Ps: avec tout ce qu’on mange ici, je pourrais faire un article rien que sur ça.